Titre de série : |
Dynamique des ressources en eau et des terroirs dans le bassin versant d'aga-Foua-Djilas à la variabilité climatique et au changement climtique |
Titre : |
Thèse de doctorat : géographie |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Philippe Malick Dione, Auteur ; Cheikh Faye, Directeur de thèse |
Editeur : |
Ziguinchor : Université Assane Seck de Ziguinchor, 2024 |
Importance : |
1 vol. (379 f.) |
Présentation : |
ill. couv, ill. en coul. |
Format : |
30 cm |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Variabilité climatique Changement climatique Ressources en eau Modélisation Gestion intégrée des ressources en eau Aga-Foua-Djilas |
Index. décimale : |
T.24G3 |
Résumé : |
L’eau est une ressource fondamentale dont la disponibilité et la répartition spatiotemporelle conditionnent le développement des activités agropastorales dans le bassin versant d’Aga-Foua- Djilas, à l’image du monde rural sénégalais. La variabilité climatique et le changement climatique conjugués à la forte croissance démographique accentuent la pression sur la ressource, ce qui entrave le développement des activités économiques et compromet les perspectives de développement durable. L’objectif général de cette thèse est d’analyser la dynamique des ressources en eau et des terroirs du bassin versant d’Aga-Foua-Djilas face à la variabilité climatique et au changement climatique. À l’aide des données des stations et postes pluviométriques de Mbour, Fatick, Joal, Thiadiaye et Fimela, la variabilité spatiotemporelle des précipitations de 1951 à 2020 est étudiée. Celle des températures est par contre analysée par les données de Mbour (1961 à 2020) et Fatick (1991 à 2020). Les pluies journalières sont quant à elles étudiées avec les données de réanalyse ERA5 de 1981 à 2022. Le climat futur (2021 à 2100) est caractérisé à travers les précipitations, les températures et les indices de sécheresse à l’aide des simulations CMIP6 et sériées en quatre sous périodes (2021-2040 ; 2041-2060 ; 2061-2080 ; 2081-2100). La moyenne des cinq modèles retenus et corrigés de biais (MRI-ESM2-0, CNRM-CM6-1 f2, CNRM-CM6-1-HR f2, GFDL-ESM4 et CESM2-WACCM) selon les scénarios d’émission SSP 126, SSP 370, SSP 245 et SSP 585, est calculée. Le bassin versant étant non jaugé, les écoulements actuels (1981 à 2019) et futurs (2021 à 2100) sont évalués par deux modèles utilisés à titre comparatif : le modèle CWatM sous ISIMIP qui est un modèle global et le HMF-WA, un modèle régional calé sur l’Afrique de l’Ouest. Des enquêtes sont menées auprès des ménages du bassin versant pour identifier et analyser les activités socioéconomiques, les impacts de la variabilité climatique et du changement climatique sur celles-ci, ainsi que les stratégies d’adaptation développées par les populations. L’analyse de la variabilité climatique révèle une tendance globale à la baisse des précipitations de 1951 à 2020 contre une tendance à la hausse des températures. Cette baisse des précipitations varie de -0,120 mm/an au poste pluviométrique de Fimela à -2,71 mm/an. Concernant le climat futur, plus le modèle est pessimiste et au fil des années, il est prévu une baisse des précipitations et une hausse des températures. Comparées à la période de référence 1985-2014, les précipitations sous le SSP 585 vont baisser de -36,1% à l’horizon 2100, alors que les températures vont augmenter de 3,92°C. Le modèle CWatM fait état d’une hausse des écoulements de 0,433 m3/s/an de 1981 à 2019, contre une baisse révélée par le HMF-WA de -0,009 m3/s/an. Les deux modèles prévoient une baisse des écoulements durant toute la période future et suivant le rythme des précipitations. Cette baisse attendue sera plus accentuée sous le SSP 585, avec -0,565 m3/s/an et -0,579 m3/s/an, respectivement sous le CWatM et le HMF-WA. La variabilité climatique de ces dernières décennies est à l’origine de fortes mutations territoriales avec la réorganisation du calendrier agropastoral, le développement d’activités d’adaptation de contre-saison. Les enquêtes ménages ont montré que la riziculture est abandonnée dans certains villages et a reculé dans d’autres. La jachère et les spéculations à cycle long sont également abandonnées. Les éleveurs, face à la diminution du foncier pastoral et à la disponibilité de l’eau, sont contraints à la transhumance. 93,4% des ménages exercent le maraîchage comme activités d’adaptation et de résilience. Malgré les contraintes et les solutions locales appliquées, quoique précaires, les revenus jugés peu satisfaisant (38,6%) à satisfaisant (33%), jouent un rôle important dans le quotidien des populations du bassin versant. Des recommandations pour une maîtrise de l’eau, la préservation des terres, la relance de la riziculture, une cohabitation durable entre agriculture et élevage sont formulées pour une gestion améliorée et durable des ressources en eau du bassin versant. Ces recommandations pourraient servir aux autorités compétentes de supports pour une meilleure planification et mise en œuvre de plans de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE). |
Dynamique des ressources en eau et des terroirs dans le bassin versant d'aga-Foua-Djilas à la variabilité climatique et au changement climtique. Thèse de doctorat : géographie [texte imprimé] / Philippe Malick Dione, Auteur ; Cheikh Faye, Directeur de thèse . - Ziguinchor : Université Assane Seck de Ziguinchor, 2024 . - 1 vol. (379 f.) : ill. couv, ill. en coul. ; 30 cm. Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Variabilité climatique Changement climatique Ressources en eau Modélisation Gestion intégrée des ressources en eau Aga-Foua-Djilas |
Index. décimale : |
T.24G3 |
Résumé : |
L’eau est une ressource fondamentale dont la disponibilité et la répartition spatiotemporelle conditionnent le développement des activités agropastorales dans le bassin versant d’Aga-Foua- Djilas, à l’image du monde rural sénégalais. La variabilité climatique et le changement climatique conjugués à la forte croissance démographique accentuent la pression sur la ressource, ce qui entrave le développement des activités économiques et compromet les perspectives de développement durable. L’objectif général de cette thèse est d’analyser la dynamique des ressources en eau et des terroirs du bassin versant d’Aga-Foua-Djilas face à la variabilité climatique et au changement climatique. À l’aide des données des stations et postes pluviométriques de Mbour, Fatick, Joal, Thiadiaye et Fimela, la variabilité spatiotemporelle des précipitations de 1951 à 2020 est étudiée. Celle des températures est par contre analysée par les données de Mbour (1961 à 2020) et Fatick (1991 à 2020). Les pluies journalières sont quant à elles étudiées avec les données de réanalyse ERA5 de 1981 à 2022. Le climat futur (2021 à 2100) est caractérisé à travers les précipitations, les températures et les indices de sécheresse à l’aide des simulations CMIP6 et sériées en quatre sous périodes (2021-2040 ; 2041-2060 ; 2061-2080 ; 2081-2100). La moyenne des cinq modèles retenus et corrigés de biais (MRI-ESM2-0, CNRM-CM6-1 f2, CNRM-CM6-1-HR f2, GFDL-ESM4 et CESM2-WACCM) selon les scénarios d’émission SSP 126, SSP 370, SSP 245 et SSP 585, est calculée. Le bassin versant étant non jaugé, les écoulements actuels (1981 à 2019) et futurs (2021 à 2100) sont évalués par deux modèles utilisés à titre comparatif : le modèle CWatM sous ISIMIP qui est un modèle global et le HMF-WA, un modèle régional calé sur l’Afrique de l’Ouest. Des enquêtes sont menées auprès des ménages du bassin versant pour identifier et analyser les activités socioéconomiques, les impacts de la variabilité climatique et du changement climatique sur celles-ci, ainsi que les stratégies d’adaptation développées par les populations. L’analyse de la variabilité climatique révèle une tendance globale à la baisse des précipitations de 1951 à 2020 contre une tendance à la hausse des températures. Cette baisse des précipitations varie de -0,120 mm/an au poste pluviométrique de Fimela à -2,71 mm/an. Concernant le climat futur, plus le modèle est pessimiste et au fil des années, il est prévu une baisse des précipitations et une hausse des températures. Comparées à la période de référence 1985-2014, les précipitations sous le SSP 585 vont baisser de -36,1% à l’horizon 2100, alors que les températures vont augmenter de 3,92°C. Le modèle CWatM fait état d’une hausse des écoulements de 0,433 m3/s/an de 1981 à 2019, contre une baisse révélée par le HMF-WA de -0,009 m3/s/an. Les deux modèles prévoient une baisse des écoulements durant toute la période future et suivant le rythme des précipitations. Cette baisse attendue sera plus accentuée sous le SSP 585, avec -0,565 m3/s/an et -0,579 m3/s/an, respectivement sous le CWatM et le HMF-WA. La variabilité climatique de ces dernières décennies est à l’origine de fortes mutations territoriales avec la réorganisation du calendrier agropastoral, le développement d’activités d’adaptation de contre-saison. Les enquêtes ménages ont montré que la riziculture est abandonnée dans certains villages et a reculé dans d’autres. La jachère et les spéculations à cycle long sont également abandonnées. Les éleveurs, face à la diminution du foncier pastoral et à la disponibilité de l’eau, sont contraints à la transhumance. 93,4% des ménages exercent le maraîchage comme activités d’adaptation et de résilience. Malgré les contraintes et les solutions locales appliquées, quoique précaires, les revenus jugés peu satisfaisant (38,6%) à satisfaisant (33%), jouent un rôle important dans le quotidien des populations du bassin versant. Des recommandations pour une maîtrise de l’eau, la préservation des terres, la relance de la riziculture, une cohabitation durable entre agriculture et élevage sont formulées pour une gestion améliorée et durable des ressources en eau du bassin versant. Ces recommandations pourraient servir aux autorités compétentes de supports pour une meilleure planification et mise en œuvre de plans de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE). |
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